Je suis pas un automate ; J'ai besoin de repos.
Je vous laisse la carotte. J'évite les suppo
qui font croire que l'on gagne du temps en speedant.
Je m'épargne la chute des dents,
des cheveux même si j'en ai déjà peu
et qu'ils sont gris comme chez les vieux.
On me dit que j'ai le temps de vivre.
Mais quelle connerie. Même les hommes ivres
savent que c'est utopique. La vie c'est maintenant
mais en étant méthodique, c'est en apprenant
qu'on assure son futur, allège son présent,
chasse les coups durs, puis les ennemis pesants.
Y en a trop : entre ta libido,
tes maux ventraux, les litres d'eau
sale que t'emmagasines, le fisc, les agents,
les J.T., les magazines, le chômage ou l'argent.

Je course le temps.
Mais jamais tu ne me vois haletant
parce que je prends le temps de vivre.
Avant que mon décès me délivre.
Comme beaucoup, je course le temps
mais jamais tu ne me vois haletant
parce que je prends le temps de vivre
Avant que le décès ne me délivre.


J'aime faire le Show tel Djokovic.
Que ce soient des facho, des jaloux ou vielles bitch
qui forment l'auditoire.
Y a rien de méritoire ; chanter c'est mon exutoire.
Je suis un artiste, j'aime quand les gens s'égayent.
Altruiste. Mais si tu me payes
ça me plaira d'avantage. Ça sera la récompense
des centaines de pages relatant mes souffrances,
mes joies, mes utopies, mes idéaux, mes desseins.
La musique dans nos vies modernes est un médecin.
Je suis de ceux qui consacrent du temps et des forces
à l'art sans simulacre. Mais ça se corse
car le temps c'est de l'argent. Faut être efficace.
Repus ou à jeun, tu dois traquer les liasses
de billets ou les chèques. Que tu sois en vogue
ou en gros échec, absent des catalogues.

Je course le temps.
Mais jamais tu ne me vois haletant
parce que je prends le temps de vivre.
Avant que mon décès me délivre.
Comme beaucoup, je course le temps
mais jamais tu ne me vois haletant
parce que je prends le temps de vivre
Avant que le décès ne me délivre.